promotion des activités aériennes en isère

Historique

C’est en 1948 que débutent les travaux d’aplanissement de parcelles agricoles, de ce qui va devenir le terrain privé du Versoud, grâce aux efforts de la section de Lancey de l’aéroclub du Dauphiné, conduite par Albert GIRARD-BLANC, garagiste automobile de Lancey, pilote d’avant-guerre (et compagnon de chambrée de St-Exupéry, pendant leur service militaire, au début des années 1920). Il réalise d’ailleurs le premier atterrissage d’un avion dans la plaine de Lancey-Le Versoud le 22 août 1924.

Aérodrome Grenoble-Mermoz à la fin des années 1950 (c) Collection Marcel Collot

Aérodrome Grenoble-Mermoz à la fin des années 1950 – © Collection Marcel Collot

Le premier occupant du terrain sera l’aéroclub du Grésivaudan, créé en juin 1950, et dont le premier président sera Albert GIRARD-BLANC. Celui-ci accaparé par la construction de son RA-14 (F-PFBB) va rapidement s’en éloigner, les rênes du club étant reprises par Jean COPPIER, un colonel-pilote en retraite et grand résistant pendant la guerre. En mai 1951, le terrain privé devient aérodrome et en 1953 il est officiellement ouvert à la circulation aérienne publique.

Auster et Piper Cub vont utiliser en abondance la petite piste (580 m) en terre battue, sur l’emplacement actuel des hangars du vol à voile. Cette routine discrète va disparaître en 1968, année des Jeux Olympiques d’hiver à Grenoble. Le terrain de Grenoble-Eybens (Jean Mermoz) est en effet supprimé, pour faire place au stade d’inauguration des J.O. et au village olympique des athlètes. L’aviation d’affaires et commerciale est transférée sur l’aéroport de St-Geoirs (largement agrandi et doté d’une piste en dur de 3050 m) tandis que l’aviation légère est transférée sur le site du Versoud, doté également d’une nouvelle piste en dur de 900 m de long.

En 1968, l’aérodrome de Grenoble-Le Versoud (désormais son nouveau nom) voit arriver la majeure partie des activités de l’aérodrome Jean Mermoz : L’aéroclub du Dauphiné (créé en 1930) avec ses activités vol moteur, vol montagne et vol à voile, la Sécurité Civile (créée en 1957 sous le nom de « Protection Civile ») avec ses hélicoptères de secours en montagne, une unité de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre), peloton mixte avions hélicoptères de la 27e Brigade Alpine, créée en 1964, et également de nombreux avions privés. Seul le para-club de Grenoble, préféra émigrer à St-Geoirs.

 

 

Avion « Potez 58 » en 1936 sur l'aérodrome Grenoble-Mermoz (c) Collection JC Amblard

Avion « Potez 58 » en 1936 sur l’aérodrome Grenoble-Mermoz
© Collection JC Amblard

Deux hangars de l’aérodrome d’Eybens datant de 1936 sont démontés et remontés sur la plateforme du Versoud. Ils sont aujourd’hui toujours opérationnels, véritables témoins de l’histoire de l’aviation dans les Alpes.

Le 17 octobre 1977, la tour de contrôle est inaugurée par le Préfet de l’Isère en présence des usagers et des personnalités de la région. L’aérodrome est désormais contrôlé par des agents de la Direction Générale de l’Aviation Civile. De nos jours, l’aérodrome de Grenoble-le Versoud est l’aérodrome le plus dynamique de la région en termes de mouvements. La proximité des massifs de la Chartreuse, du Vercors et de Belledonne est très appréciée par les pilotes de montagne.

Henri Giraud, pionnier du vol en montagne, était basé sur l’aérodrome de Grenoble – Le Versoud.

Aérogare de l'aérodrome Grenoble-Mermoz en 1953 (c) Collection Pierre Courrier

Aérogare de l’aérodrome Grenoble-Mermoz en 1953
© Collection Pierre Courrier